KATSUGEN UNDO est un terme japonais qui signifie « le mouvement à l’origine de la vie »
Sa forme a été mise au point par Haruchika Noguchi. L’un de ses élèves, Itsuo Tsuda l’a introduit en Europe dans les années 1970. Itsuo Tsuda a traduit le terme katsugen undo par « mouvement régénérateur »

D’anciens élèves de Itsuo Tsuda, ainsi que des pratiquants de longue date proposent de poursuivre cette voie en organisant  des séances régulières et des stages.

La pratique du mouvement régénérateur n’implique aucune adhésion à un quelconque courant philosophique, politique ou religieux, ni à aucune discipline de vie particulière.

Le mouvement régénérateur est déconseillé aux personnes ayant subi une greffe d’organes ou sous l’effet de médicaments forts ou de drogues.

Qu’est-ce que le mouvement régénérateur ?

Texte de Itsuo TSUDA

Le mouvement régénérateur se pratique par la suspension momentanée du système volontaire. Il ne nécessite aucune connaissance, ni technique. Au contraire, il faut nous en décharger. La recherche d’une finalité préalablement déterminée, ne fait qu’entraver l’évolution naturelle de notre être.

Le principe que nous avons formulé est donc :

« SANS CONNAISSANCE, SANS TECHNIQUE, SANS BUT. »

Pour qui voit le mouvement régénérateur pour la première fois le spectacle est assez surprenant. Comme on est accoutumé à des mouvements plus ou moins contrôlés, intellectualisés, voire même recherchés, un mouvement qui dépasse le cadre volontaire fait penser à la maladie, à la folie ou à l’hypnose, le mouvement régénérateur semble se prêter à de telles interprétations.
La vérité est tout autre. Pendant le mouvement, le conscient, au lieu d’être angoissé comme celui d’un malade, reste calme et serein. Au lieu d’être confus comme celui d’un fou, il reste lucide. Au lieu d’être cerné et limité comme celui d’un hypnotisé, il reste libre.

On n’exécute pas le mouvement régénérateur. C’estlui qui se déclenche, en répondant au besoin de l’organisme. 

Etant donné que ce besoin diffère d’un individu à un autre, et chez le même individu, d’un moment à l’autre, il ne peut y avoir aucun mouvement uniformément programmé. De ce fait, rien n’est aussi facile que de dévier de ce qui est naturel, en ajoutant quelques « ingrédients séducteurs ».
Théoriquement, il existe deux formes de mouvement régénérateur :

C’est cette dernière forme que nous pratiquons.

Pour s’initier au mouvement, il est souhaitable d’attendre que l’on ait atteint un certain degré de maturité mentale et que toutes les solutions proposées, soient remises en question. Il ne faut l’imposer à personne, pas même à votre famille, et pas n’importe quand. Il est essentiel que le désir germe en soi pour le retour au naturel. On n’arrache pas les fruits avant qu’ils ne soient mûrs.

Le mouvement régénérateur ne constitue pas un apport extérieur. Il trace le chemin pour la découverte de soi en profondeur. Ce chemin n’est pas en droite ligne vers le paradis, il est tortueux. C’est à chacun, à sa propre responsabilité, de trouver son unité d’être.

A mesure que le corps se sensibilise, il peut se produire le réveil de sensations perturbantes, ce qui rebute les gens qui n’ont pas une bonne compréhension au départ. Après avoir atteint des intensités très marquées, le mouvement se calme graduellement. Il devient plus subtil. La respiration s’approfondit. Le mouvement finit par coïncider avec le mouvement dans la vie quotidienne, celui-ci, devenu tellement naturel qu’il n’y aura plus besoin de faire quelque chose de spécial. Le terrain sera alors normalisé. Cette normalisation n’est pas simplement physique, mais aussi psychique. Une nouvelle perspective se crée à mesure que se développe l’aptitude à la fusion de sensibilité qui affecte nos rapports humains et nos réactions au milieu ambiant.

Si cette fusion élargit l’ouverture de notre esprit, on atteindra l’état du non-corps et non-mental. C’est alors qu’on découvrira que l’homme est foncièrement libre.

Itsuo Tsuda

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